lundi 1 août 2016

Royal Boch

Un article un peu spécial aujourd'hui car je vais vous présenter un nouveau partenaire, et de marque en plus : Royal Boch.


Royal Boch est une faïencerie située à La Louvière en Belgique. 
Fondée en 1841, elle commercialise sa production sous l'appellation Keramis.

Impossible de vous présenter Royal Boch sans faire un peu d'histoire, tellement la vie de cette faïencerie a été mouvementée !
Vous trouverez des photos des articles reçus au fur et à mesure de l'avancement de l'article, il s'agit de 6 assiettes à pâtes et d'un saladier, le tout parfaitement emballé dans des cartons et du papier bulle pour éviter la casse !


La finition est superbe, et le blanc de la vaisselle leur donne un côté vraiment chic.
En un mot : j'adore !!!

Vous pouvez trouver toutes les collections sur leur boutique en ligne, ICI.


Au commencement, vers 1748, François Boch décide d’abandonner le métier de mouleur de fonte pour produire de la céramique en Lorraine, conseillé par son beau-fils et aidé par ses trois fils. 
Ils décident de produire des pièces simples, bon marché et accessibles au plus grand nombre en utilisant une gleize venant du Luxembourg.

Après la mort de François Boch en 1854, la faïencerie est reprise par ses 3 jeunes fils de 19 et 17 ans.
En 1765, la Lorraine devient française et les trois frères obtiennent une double nationalité, française et luxembourgeoise. 

Craignant la concurrence des faïenceries françaises, ils obtiennent en 1766 l’autorisation de créer une faïencerie près de Luxembourg et des conditions de taxation favorables. 
La ville de Luxembourg leur octroie à bail un terrain pauvre mais pourvu de 7 sources. 
La nouvelle manufacture y naîtra en 1767 et portera le nom de « Jean-François Boch et frères » qui met en évidence le nom de l’aîné des 3 fils, aîné qui en assure la direction.


En 1792, les jumeaux n’ayant pas de descendance, Pierre-Joseph devient seul propriétaire. 
La révolution française et l’occupation du Luxembourg par les troupes françaises laissent la manufacture en ruines mais Pierre-Joseph, sur base d’emprunts et avec l’aide des ouvriers qui reviennent progressivement, assure la restauration et la relance de l’entreprise.

Des fours à grande capacité et à consommation réduite de combustible seront implantés, ils mettront en œuvre des innovations sociales et seront les premiers à utiliser du charbon au lieu du bois, à introduire la technique d’impression sur faïence… 


Parallèlement, en 1791, Nicolas Villeroy, âgé de 21 ans, avait fondé une faïencerie équipée tout comme celle de Septfontaines, pour la production en série. 
Les faïenceries des Boch et celles des Villeroy coexisteront jusqu’en 1836, année de la conclusion d’un contrat de fusion qui crée l’entreprise Villeroy et Boch. 

Seule ombre au tableau : la révolution belge de 1830 et ses conséquences. 
A l’époque, l’avenir des faïenceries luxembourgeoises dirigées par J.F. Boch semblait compromis. 
Le traité belgo-hollandais que Guillaume, le roi de Hollande, avait enfin accepté de signer séparait en effet le Grand-Duché de Luxembourg de la Belgique. 

Jean-François Boch se mit dès lors à la recherche d’une implantation en vue d’alimenter en faïence, dans de bonnes conditions, le marché belge. 
Ce choix fut guidé notamment par la présence dans les environs de gisements de terre, de puits de mines d’où sortait un excellent charbon maigre, du canal de Charleroi et d’un accès au chemin de fer. 
Ils installent la première manufacture de faïence fine feldspathique (dite terre anglaise) en Belgique : la société Kéramis. 

Ce n’est toutefois que le 30 septembre 1844 que la société « Boch Frères » est créée devant un notaire bruxellois, mais avec effet rétroactif à partir du 1er août 1841.


La faïencerie connaît le succès dès le départ ; elle acquiert une solide réputation à la suite de visites royales et de nombreuses distinctions remportées lors d’expositions internationales. 

Le développement industriel de la commune conduit la partie de St Vaast sur laquelle se trouve la faïencerie à devenir une commune autonome qui prend le nom de la Louvière en 1869, l’autre partie de la commune conservant le nom d’origine St Vaast.
Vers 1874, profitant de l’engouement des collectionneurs pour les faïences anciennes, Victor Boch engage des Hollandais venant de Maastricht mais, pour certains d’entre eux, forts d’une expérience acquise à Delft. Ces faïenciers hollandais amènent leur savoir-faire. 

Au cours de son histoire, la manufacture connaîtra des modifications de raison sociale, notamment en 1948, année où elle passe en société anonyme pour répondre aux évolutions du marché et devient « Boch Frères S.A. ». 
Celle-ci développe à partir de 1949 un département sanitaire. 
Après une période de croissance de 1955 à 1965 et devant la progression de la division sanitaire, le Conseil d’administration décide de la construction d’une nouvelle usine en 1970, usine qui ne sera terminée qu’en 1972, soit trop tard pour bénéficier du marché florissant des années 60. 
En 1974, le résultat de la division « vaisselle » devient négatif et la société va connaître un lent déclin à partir de 1975.
En 1985, c’est la liquidation de Boch Frères S.A. et la division de l’activité.


La Manufacture Royale La Louvière Boch tombe en faillite en 1988. 
 Le groupe Le Hodey la reprend en 1989 sous l’appellation Royal Boch Manufacture S.A. 
La Région wallonne constitue une seconde société qui reprend la fabrication des sanitaires.

En 2009, l’aveu de faillite de la Manufacture Royal Boch de La louvière est prononcé devant le tribunal de commerce de Mons. 
Mais l'usine reste occupée par les 47 travailleurs. 
Dernier espoir, les curateurs désignés doivent rencontrer un candidat repreneur.


Beaucoup d’espoirs sont aujourd’hui réunis autour de Patrick De Maeyer, le repreneur devenu le nouvel administrateur délégué de la faïencerie Royal Boch, pour qu’il réussisse à sauvegarder le dernier bastion de la faïencerie en Belgique.
(Sources : Wikipédia et Royal Boch)

Je vous invite à visiter leur boutique en ligne qui regorge de magnifiques collections, dont la collection Rétro Expo 58, qui est ma préférée  !

Je tiens à remercier Kenneth De Maeyer pour sa confiance !
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